Kanha

Au coeur des vallées de Banjar et Halon, dans les monts Maikal du massif des Satpuras, s’étend la réserve de Kanha. L’habitat se compose d’une alternance de forêts humides de sals, de forêts tropicales sèches et de vastes prairies.

A l’abri d’une dense canopée, on y découvre une faune très diverse dans un paradis terrestre pour la faune indienne.

CREATION Tiger Reserve: 1973
SUPERFICIE TOTALE: 2051 km² (core: 917 + buffer: 1134)
CLASSIFICATION: National Park / Tiger reserve

ETAT: Madhya Pradesh     PAYS: Inde

BIODIVERSITE: 36 espèces de mammifères et 19 de reptiles, 260 espèces d’oiseaux, 609 essences végétales.


Pénétrer sous la toison verte rafraîchissante des forêts

… ou dans la brume vaporeuse des clairières de Kanha, c’est s’offrir la chance de croiser la route du félin aux rayures dans un écrin à l’atmosphère incomparable qui sublime la magie de la rencontre.
En ces lieux, les tigres s’y sont livrés de tous temps à de dantesques luttes de pouvoir à travers des combats épiques qui nourrissent les légendes entourant l’animal.

Kacha constitue également un haut-lieu de l’engagement des associations et des ONG pour la défense de l’animal.
De nombreux programmes de conservation aux résultats exceptionnels y ont été menés ces dernières décennies sous l’impulsion d’éminents biologistes et conservationnistes comme l’américain Georges Schaller.

 
 
 

Kanha Tiger Reserve

Focus en chiffres et perspectives d'évolution

  • Populations de grands fauves :
    88 tigres adultes résidents (15e rang sur les 50 réserves de tigres du pays)120 à 130 léopards résidents.
  • La 5e meilleure base de proies sauvages des réserves.
  • Classée 3e meilleure réserve de tigres du pays en termes de gestion (4 cycles d’évaluation réalisés entre 2006 et 2018).

Après le succès du programme de conservation des barasinghas, cerf emblématique de la réserve, dont la population est remontée à environ 700 spécimens, le parc a dédié un enclos à la reproduction des antilopes cervicapres qui avaient disparues du parc et sont en passe d’être réintroduites avec succès dans les différentes zones touristiques.

L’augmentation constatée de la population de tigres entre 2006 à 2018 fait suite aux efforts constants d’augmentation des effectifs de proies potentielles réparties dans les différentes zones, basés sur une politique de reproduction intensive conjuguée à l’achèvement du programme de délocalisation des derniers villages des communautés Baiga et Gond en dehors de la « Core zone », courant 2015-2016.

Les initiatives ne se cantonnent pas aux limites de la réserve mais s’étendent à des collaborations avec d’autres parcs pour la réintroduction d’espèces (tigres relocalisés à Van Vihar, Panna, Satpura et Nauradehi notamment, gaurs transférés à Bandhavgarh et barasinghas en transit dans des « bomas » puis relâchés à Satpura ainsi qu’au Van Vihar National Park…). Kanha entend ainsi rayonner sur les environs en faisant profiter ses voisins de sa riche expérience.

Une ombre au tableau : la sous-représentation du tigre dans les zones tampons nord-est de la réserve, alors que certaines zones à l’ouest sont arrivées à saturation.

Un double défi se présente désormais :

1°- Améliorer la situation à l’intérieur des zones tampons en reliant le WLS de Phen qui constitue une étape pour l’accès au corridor connectant la réserve de tigres d’Achankamar dans l’état du Chhattisgarh. Une collaboration soutenue entre les états du Madhya Pradesh et du Chhattisgarh serait nécessaire pour offrir de réelles perspectives d’établissement aux félins dans les contrées fortement inhospitalières du Chhattisgarh.

2°- Poursuivre les efforts payants à l’ouest et au sud de manière à assurer l’efficience des corridors identifiés pour garantir la dispersion des tigres et les échanges avec les populations voisines des différents parcs connectables (Pench  au sud-ouest).

La tâche s’annonce immense car ce réseau demeure extrêmement fragile et soumis à de fortes pressions extérieures (taux d’occupation par les villages, projets d’infrastructures  lourdes notamment routières, …).
Encourager les initiatives pour un tourisme éco-responsable bénéficiant aux communautés locales constitue une piste à explorer pour concilier les impératifs de développement économique de la région. Des alternatives à la perte de revenus des communautés en raison des prélèvements sur le bétail et des restrictions à l’exploitation des ressources forestières doivent être additionnées à l’axe prioritaire de la préservation de la riche biodiversité de la réserve.

"Kanha Meadow"
Panneau éducatif dans le parc
Rare ressource en eau