Bandhavgarh

Situé dans les monts Vindhya, Bandhavgarh est la réunion du parc du même nom avec le sanctuaire de Panpatha.

L’écosystème de ces lieux est dominé par les forêts sèches et humides à feuilles caduques entrecoupées de zones clairsemées. Au sud les forêts de sals déploient leurs frondaisons vertes toute l’année pour laisser la place plus au nord aux forêts de bambous et aux vastes prairies sèches.

CREATION Tiger Reserve: 1993
SUPERFICIE TOTALE: 1598 km² (core: 716 + buffer: 820)
CLASSIFICATION: National Park / Tiger reserve

ETAT: Madhya Pradesh     PAYS: Inde

BIODIVERSITE: 22 espèces de mammifères, 250 espèces d’oiseaux, 110 de papillons.


Des tigres remarquables ont forgé la renommée du parc

L’histoire de Bandhavgarh est souvent associée à celle d’une illustre famille de tigres qui a établi sa légende : de Charger à Bamera, en passant par B2 pour perpétuer la lignée avec Bamera Son. Peu de gens le savent, c’est ici qu’en 1952 a été capturé le dernier tigre blanc sauvage prénommé Mohan.
Au cours des âges, les hommes ont laissé dans ces lieux leur empreinte comme en atteste le fort qui surplombe la magnifique zone centrale de Tala. Dans la roche, un impressionnant réseau de grottes abrite des vestiges tels que cette massive statue couchée de Krishna.

Les forêts de sals et de banians ainsi que les vastes prairies jalonnées de ruisseaux et de points d’eau prisées des ongulées constituent un habitat de choix pour le tigre. Se lancer sur ses traces dans ces décors de plateaux rocheux en empruntant les chemins de traverse peu fréquentés, des pistes rocailleuses des massifs de Tala à celles des sous-bois bordés de bambouseraies, procure des sensations rares de plénitude !

 
 

Bandhavgarh Tiger Reserve

Focus en chiffres et perspectives d'évolution

  • Populations de grands fauves :
    104 tigres adultes résidents (11e rang sur les 50 réserves de tigres du pays).
  • La 8e meilleure base de proies sauvages des réserves.
  • Classée 24e meilleure réserve de tigres du pays en termes de gestion (2018).

Bandhavgarh symbolise peut-être plus que tout autre réserve cette ambivalence dans le développement du « tiger project » en Inde et ce tiraillement perpétuel entre des objectifs pas toujours conciliables. Précipités aux portes de l’extinction par une chasse aux trophées industrialisée, les tigres n’en continuent pas moins de rendre fous les hommes ! « Tiger Show » (pratique désormais bannie), tigresse blessée par le véhicule d’un officiel roulant ivre dans la réserve en pleine nuit, files interminables de véhicules, foule indisciplinée et bruyante, l’industrie du tourisme de masse et ses dérives ont remplacé l’industrie de la « gâchette »… pourtant, la réserve n’a jamais cessé de jouer son rôle en abritant une population source, même au plus fort de la « décennie noire » marquée par un braconnage intense.

De nos jours, après des hauts et des bas accentués parfois par certains directeurs peu “motivés”, le parc a retrouvé un ordre naturel. Les touristes se sont auto-éduqués. J’ai beaucoup fréquenté cette réserve et je peux assurer que la situation n’est plus la même qu’il y a 15 ans. L’amélioration est bien réelle, même si beaucoup reste à faire.

La réserve semble également s’être remise des luttes fratricides entre mâles ayant modifié un temps l’occupation des territoires de la réserve. Ainsi, la zone centrale de Tala, la plus spectaculaire par ses paysages et la mieux dotée en ressources (eau et proies), a semblé déserté par les fauves qui s’y faisaient bien plus discrets. Le dernier comptage est venu confirmer l’excellente santé de la population de tigres avec une explosion des naissances dûe en partie à une stabilisation de l’établissement des « dominances ».
Bandhavgarh bénéficie théoriquement de connexions avec plusieurs autres réserves de tigres via des corridors dont l’efficience est plus ou moins avérée. Un exemple de dispersion naturelle à signaler, celui du tigre « Pannala », magnifique spécimen ayant emprunté le corridor reliant au nord Bandhavgarh et Panna pour s’établir dans la zone de Kithauli avant de se replier la zone tampon. A l’est, les choses sont plus compliquées dans la mesure où les tigres migrant vers les réserves de Sanjay Dubri et Achanakmar pénètrent dans des zones insuffisamment protégées.

Brume sur la jungle
Ancien panneau
Falaise à Chakradara