POPULATION DES TIGRES EN INDE
De Bali à la Sibérie
Il y avait 9 sous-espèces de tigres, 3 ont déjà disparu:
Les 6 sous-espèces restantes totalisent environ 4.800 individus:
Le cas particulier du tigre blanc
Il ne s’agit en aucun cas d’un tigre albinos, mais d’un cas de mélanisme. L’ancêtre des tigres blancs se prénommait “Mohan”. Il avait été capturé en 1954 dans la réserve de Rewa, par le maharadjah du même nom. Celui-ci l’a fait s’accoupler avec une femelle de robe fauve, et il fut donné naissance à des petits tigres blancs qui partirent pour les zoos étrangers. Les tigres blancs actuels sont issus de ce même géniteur.
Vivre dans les jungles
Les tigres sauvages ont une espérance de vie de l’ordre de 15 ans en moyenne, pour les mâles 13/14 ans, les femelles quand à elles arrivent parfois à 17/18 ans .
Parmi les différentes variétés de tigre nous avons vu que le plus grand est celui de Sibérie pouvant mesurer jusqu’à 3,80 m, celui du Bengale atteint 3,20 m et l’insulaire de Sumatra, le plus petit, arrive à 2,20 m. Les femelles sont plus petites et légères que les mâles.
Le tigre est un animal secret et nocturne avec une démarche souple et silencieuse. Excellent nageur, il adore l’eau qui lui permet de se rafraichir.
Ce grand félin à la musculature puissante, possède de larges crocs sertis dans une mâchoire pourvue d’une grande force de pression. Sa vision est excellente , y compris la nuit, ce qui est très important pour un chasseur nocturne. De surcroît l’ouïe, certainement le sens le plus développé chez le tigre, a une sensibilité très fine. Les rayures de sa robe lui procurent un camouflage parfait lui permettant de passer inaperçu dans une grande variété de paysages.
Les besoins alimentaires s’élèvent à une dizaine de kilos de viande par jour. Les proies sont variées, mais essentiellement des cervidés, les chitals et les sambars. Les chasses réussissent dans un ratio de 1 sur 8. Dans ces conditions les tigres mangent tous les 3 à 4 jours. A ce moment, ils ingurgitent en un repas une grande quantité de viande de l’ordre de 15/18 kg. En fait on estime qu’il faut 70 kg de nourriture par semaine au tigre du Bengale. Souvent les mâles s’invitent aux repas servis par les mères à leurs petits et nul ne doit alors contester sa préséance. Pour attraper ses proies, le tigre pratique la chasse à l’affut en attendant que sa proie arrive à une distance de 10/20 m. Ensuite il bondira sur sa proie en l’étouffant par une morsure à la gorge.
L’habitat du tigre se compose de taïgas, conifères, bouleaux et chênes, pour la partie nordique (tigre de Sibérie) sur un territoire de ≥1000 km2, de forêts tropicales et de jungles épaisses (tigres d’Indochine et de Sumatra), de forêts de sals, de bambous, de mangroves (tigre du Bengale) sur un territoire de 40/150 km2, suivant les endroits .
Le tigre est un solitaire. Les territoires tenus par les mâles couvrent celui de plusieurs femelles. A cette fin, le mâle marque quotidiennement son domaine en urinant sur les arbres. C’est dans ce but qu’il hume les odeurs pour en analyser les dangers, et surveiller l’intrusion d’autres tigres.
En période de reproduction, lorsqu’elle est en chaleur, la femelle parcourt son territoire en urinant sur les arbres pour déposer son odeur. De cette façon, le mâle sait que la femelle est réceptive. Finalement à l’issue de la période d’accouplement qui dure 3 à 5 jours, et après d’une trentaine d’accouplements journaliers, le mâle s’en va.
La période de gestation dure 105 jours et la portée donne en moyenne de 2 à 4 petits, rarement 5. Mentionnons que les bébés tigres naissent aveugles et le restent durant trois semaines. Pendant cette période, ils restent très vulnérables. En conséquence ils dépendent entièrement de leur mère pour la protection, l’alimentation et l’éducation. Enfin ils arrivent à l’âge adulte vers 2 ans.
C’est à ce moment que les jeunes mâles quittent leur cellule familiale pour chercher un territoire. Une fois libérée de ses devoirs la mère peut à nouveau s’accoupler pour un nouveau cycle de reproduction. En général, les jeunes femelles établissent un territoire à proximité de celui de leur mère.
L’homme, prédateur suprême
Le principal prédateur du tigre est l’homme.
L’espèce humaine demeure responsable de son massacre, jadis par le “sport” des fortunés, actuellement par le braconnage et la déforestation.
100.000 tigres
au début du XXe siècle.
Moins de 5.000 actuellement.
La surpopulation et la pression humaine représentent le problème majeur.
Ultimes stratégies avant la disparition de l’espèce.
La protection des tigres a réellement démarré en Inde.
Nous étions en 1972. On s’aperçut alors qu’il n’y avait plus que 1827 tigres dans ce pays.
Le premier ministre de l’époque, Mme Indhira Gandhi décida de sauver le tigre et lança en 1973 le “Projet tigre”. Certes les effectifs remontèrent, mais on s’aperçoit maintenant que les chiffres avaient été bien surévalués par les gardiens des parcs. Malgré tout, un grand merçi à Mme Gandhi. Sans elle, il n’y aurait plus de tigres en Inde…
Pour l’ensemble de la zone géographique du tigre, la stratégie mise en place durant la dernière décennie consistait à protéger des parcs et endroits où les tigres étaient bien présents. On estimait pouvoir enrayer le braconnage et permettre à ces animaux de survivre. Or ces actions ne furent malheureusement pas payantes, malgré les sommes importantes qui y furent investies.
Prenons le cas le plus tristement célèbre, celui de la réserve de Sariska dans le Rajasthan, présentée comme un modèle de protection. Ainsi il y a encore quelques années dans ce parc, il y avait 26 tigres. Or au fil des ans, ceux-ci se faisaient moins présents, mais les autorités invoquaient le fait que les tigres étaient nocturnes, … jusqu’au début de 2005 où ces absences prolongées soulevèrent des interrogations. Finalement la sinistre évidence apparut. Il n’y avait plus un seul tigre à Sariska. Tous avaient été braconnés.
En définitive le plus écoeurant dans cette affaire reste que les braconniers et certains complices étaient des gardes forestiers de la réserve et parmi eux certains officiers.
Cet électrochoc mis en évidence ce qui se passait également dans d’autres réserves (Namdapha, Panna, Ranthambore).
Protection des forêts
Lutte contre le braconnage
Aide à la population et éducation
Suivi scientifique
Les organisations de protection décidèrent d’une réorientation de leur stratégie. En premier lieu ils entreprirent d’établir une cartographie du territoire où le tigre peut espérer survivre.
L’aire de répartion du tigre représentait en 1995, 11% de sa surface originelle du début du XXe siècle. En 2006, la surface n’est plus que de 7%. En effet ces territoires souffrent du morcellement, de la déforestation, ainsi que de la pression humaine. La suite de l’étude chercha les emplacements les plus favorables au tigre avec des proies en nombre et un couvert forestier diversifié.
En conséquence il a été mis en évidence de larges zones prioritaires regroupant 76 TCLs, offrant les meilleures opportunités, dans toute l’Asie.
D’autre part l’accent est mis sur la création de corridors, pour faciliter la mobilité génétique des animaux, la nécessité d’une bonne densité de proies, et une présence humaine aussi faible que possible.
Ces régions représentent ainsi l’ultime espoir de survie pour des tigres sauvages.
En Inde, dans ces régions, de nombreuses réserves ont déployé des programmes de relocalisation de villages avec une indemnisation par famille de ₹ 10 lakh (≥ 12.000€).
J’ai pu assister à la métamorphose très rapide de territoires retournés à la vie sauvage grâce à ces actions de délocalisation. Dans l’année qui suivait “l’abandon” des villages, les cervidés revenaient. L’année suivante, une femelle tigre s’installait et la vie “d’avant l’homme” reprenait avec la venue de petits. Ce sont des visions pleine d’espoir et nous avons là une réponse à la question: “Pourquoi ce parc a-t-il une telle augmentation de ses effectifs ?” Une autre réponse réside dans la création de zones tampons aménagées avec des
points d’eau, voir des étangs. Ces étendues d’eau augmentent dans de grandes proportions la densité en animaux. J’ai pu comparer la politique de certains parcs et c’est là que se trouve la rançon partielle du succès. Enfin l’implication de la population dans la protection, tout comme les agents des forêts, conditionne la réussite. Il est très important que ces populations locales voient la protection des tigres comme un bénéfice sur leurs revenus et non comme une perte sur leur bétail.
Plusieurs états ont déployé des “task force” spéciales tigre pour combattre les braconniers. Certaines comme celle de Tadoba se montre très efficace. J’ai rencontré leurs membres, jeunes et motivés, c’est une arme puissante de la protection de terrain.
Etat | 2014 | 2015 | 2016 | 2017 | 2018 | 2019 | 07/2020 |
Braconnage documenté | 23 | 26 | 50 | 38 | 34 | 38 | 17 |
Autres mortalités | 58 | 65 | 82 | 78 | 70 | 75 | 52 |
Total | 81 | 91 | 132 | 115 | 104 | 113 | 69 |
* Autres mortalités: attaques inter-espèces, conflits avec les hommes, accidents routier ou ferroviaire, morts causées par une sédation ou un traitement médical. (chiffres WPSI)
La comptabilisation des actes de braconnage reste un sujet sensible pour les autorités qui ignorent beaucoup de cas. On parle de tigres qui “disparaissent”, également de “tigres migrants”. Parfois les morceaux (pattes, eaux, os, etc…) de l’animal retrouvés chez les suspects ne sont pas comptés. Pour ces motifs les chiffres présentés ci-dessus doivent être pris avec précaution. J’estime que le braconnage réel est 3 fois plus élevé, étant bien compris que seuls les animaux trouvés sont comptés. Malgré tous les efforts pour les capturer, les braconniers profitent encore d’une situation favorable pour eux.
Jadis l’estimation des populations de tigres était évaluée à partir de relevés d’empreintes. Les employés coulaient du plâtre dans les empreintes et avec ces moules, les autorités calculaient les effectifs. Malheureusement, en fonction des conditions (terre sèche ou humide, tigre affamé ou repus, etc…) les mêmes tigres donnaient des empreintes différentes, rajoutés aux erreurs de comparaison de moules et beaucoup de tigres étaient comptés plusieurs fois.
Une autre méthode avec des calques ou des plaques en verre posées sur des cales, avec un dessin rapporté de l’empreinte, ne donnait pas de meilleurs résultats. Pour les avoir parfois observés, je me souviens avec quels soins dévoués ces personnes s’acquittaient de leur travail.
Puis le docteur Ullas Karanth allait bouleverser ces méthodes. En effet dans le parc de Nagarhole il avait mis au point une procédure utilisant 2 pièges photographiques lui permettant d’enregistrer les 2 flancs de l’animal. Les rayures du tigre sont uniques tout comme nos empreintes digitales et les erreurs désormais impossibles, il restait à étendre à l’ensemble du pays la procédure dite “camera trap”. Ainsi celà fut entrepris à partir de 2006.
La procédure et quelques chiffres importants
L’Inde est le seul pays au monde à opérer, périodiquement et à cette échelle, un recensement de ses grands félins. A cette fin le comptage s’étale sur 4 années avec des moyens très importants en termes d’effectifs, de nombres de pièges photographiques, et de temps passé sur le terrain. Voyons le détail du recensement de 2018.
La méthodologie:
En tout premier lieu, le personnel effectue un double échantillonnage basé sur des relevés au sol et des images réelles capturées sur des pièges photographiques. Cette méthode a été introduite en 2006 après que les relevés d’empreintes se soient révélés inexacts.
Lors du recensement de 2018, 83% des félins recensés ont été photographiés individuellement à l’aide de pièges photographiques.
D’abord au cours des phases 1 et 2, des relevés au sol ont été effectués par des fonctionnaires du département des forêts afin de recueillir des signes de présence de tigres tels que les excréments et les empreintes.
Ensuite dans la phase 3, les informations sont tracées sur la carte forestière préparée avec la télédétection et le SIG (MSTrIPES) qui est un système de surveillance basé sur un logiciel, conçu pour aider à la protection de la faune. Le système consiste en deux composants: 1/protocoles sur le terrain pour les patrouilles, l’application des lois, l’enregistrement des délits liés aux espèces sauvages et la surveillance écologique, 2/un logiciel SIG personnalisé pour le stockage, la récupération, l’analyse et les rapports.
Dans le cadre de MSTrIPES, les gardes forestiers doivent enregistrer leurs traces à l’aide d’un GPS, en plus d’enregistrer les observations dans des fiches de données spécifiques au site. L’application enregistre le parcours du personnel et permet de télécharger des photos géolocalisées dans la base de données SIG centrale.
Enfin, au cours de la dernière phase, les données ont été extrapolées aux zones où les caméras ne pouvaient pas être déployées.
Les moyens:
381.400 km2 de forêts explorées à la recherche de signes de présence du tigre
522.996 km de recherche à pied
26.838 pièges photographiques sur 141 sites
121.337 km2 couverts par les pièges photographiques
34.858.623 photographies d’animaux (76.651 de tigres et 51.777 de léopards)
593.882 journées de travail
Les remarques:
L’ Inde possède 70% de la population mondiale de tigres avec 2967 individus
Le Madhya Pradesh possède la plus importante population de tigres (526)
Le Karnataka vient à quasi-égalité (524)
Le Maharashtra a eu une augmentation de 64% (190 à 312)
Le parc de Corbett avec 231 individus a le nombre le plus élevé de tigres
Buxa, Dampa, Palamau, toutes réserves de tigres, n’ont plus de tigres
Région | 2006 | 2010 | 2014 | 2018 |
Shivalik Gangetic | 297 | 353 | 485 | 646 |
Central India+Eastern Ghats | 601 | 601 | 688 | 1,033 |
Western Ghats | 402 | 534 | 776 | 981 |
N/E Hills & Brahma. Plains | 100 | 148 | 201 | 219 |
Sunderbans | ? | 70 | 76 | 88 |
Total Tigres en Inde | 1,411 | 1,706 | 2,226 | 2,967 |
Etat | 2006 | 2010 | 2014 | 2018 |
---|---|---|---|---|
Andhra Pradesh | 95 | 72 | 68 | 48 |
Arunachal Pradesh | 14 | – | 28 | 29 |
Assam | 70 | 143 | 167 | 190 |
Bihar | 10 | 8 | 28 | 31 |
Chhattisgarh | 26 | 26 | 46 | 19 |
Goa | – | – | 5 | 3 |
Jharkhand | – | 10 | 3 | 5 |
Karnataka | 290 | 300 | 406 | 524 |
Kerala | 46 | 71 | 136 | 190 |
Madhya Pradesh | 300 | 257 | 308 | 526 |
Maharashtra | 103 | 168 | 190 | 312 |
Mizoram | 6 | 5 | 3 | 0 |
Nagaland | – | – | – | – |
Northen WB | 10 | – | 3 | 0 |
Odisha | 45 | 32 | 28 | 28 |
Rajasthan | 32 | 36 | 45 | 69 |
Sunderbans | – | 70 | 76 | 88 |
Tamil Nadu | 76 | 163 | 229 | 264 |
Telangana | – | – | – | 26 |
Uttar Pradesh | 109 | 118 | 117 | 173 |
Uttrakhand | 178 | 227 | 340 | 442 |
Le rapport détaillé arrive enfin, 1 an après la communication des résultats en juillet 2019. Beaucoup de doutes ont été émis à l’époque sur son absence. Nous avons donc en main ce document très fourni de 654 pages. Reconnaissons que le travail est colossal et qu’il faut peut-être y trouver une des raisons pour ce retard de parution ?
Je ne reviendrai pas sur certains points de la méthodologie qui ont différé par rapport à la précédente, sur le nombre de “camera-trap” qui a augmenté ainsi que sur les lieux de relevés et sur l’âge abaissé des tigres comptabilisés. Tout cela a bien sûr contribué à cette spectaculaire augmentation du nombre de tigres recensés, mais pas que…
En effet il est indéniable que les indiens se mobilisent pour leur faune malgré les problèmes énormes liés à leur surpopulation humaine. En ce sens il y a une note d’espoir et parmi les protecteurs de cette nature, depuis quelque temps il est question de protéger les corridors reliant les grands espaces de biodiversité.
Par ailleurs on retrouve une augmentation des territoires occupés par le tigre dans le centre, mais aussi une perte importante dans le nord-est de l’Inde. Somme toute, effort de protection dans un cas et l’inverse dans l’autre, l’essentiel étant la nécessité de préserver ces espaces entre les parcs permettant ainsi aux tigres de se disperser, d’aller mélanger leurs gênes, et de trouver des lieux supplémentaires d’habitation.
Le census a également été effectué dans les sanctuaires et les forêts hors parcs nationaux, plus largement que lors de la précédente version. Or c’est peut-être la partie la plus importante de l’étude, car si les parcs nationaux bénéficient (théoriquement) d’espaces protégés, les sanctuaires et autres forêts sont quasiment dépourvu de moyens.
J’illustrerai mon propos par un exemple personnel. En février 2010 j’avais visité durant trois jours Wyanad Wildlife Sanctuary. Grâce à des autorisations spéciales, j’avais pu me rendre dans les trois parties de la réserve (dont une seule ouverte au public). Très pauvrement équipée, mal lotie en chemins, pistes, observatoires, abris “anti-braconnage”, patrouilles, gardes, je me souviens avoir pensé que les estimations étaient trop “optimistes”. Très peu d’animaux visibles, comment des tigres pouvaient-ils vivre là ? En 2010, les relevés donnaient une population de 60 tigres, chiffres déjà très importants. Or en 2018, soit 8 ans après, la population de tigres à Wyanad monte à 120 tigres ! Soit doublée en 8 ans !
De cet exemple surprenant, nous pouvons dire que:
Wyanad, contigu avec Bandipur, Mudumalai et Nagarhole, se pose en maillon essentiel dans ce “couloir de nature”. Par ailleurs il héberge également une bonne population d’éléphants et de dholes et je trouve dommage que la protection soit quasi absente de ce territoire clef. Pour ces motifs ce sanctuaire mériterait d’être élevé au rang de Tiger Reserve.
Notons que plusieurs Tiger Reserve n’ont pas de tigres et utilisent des allocations à fonds perdus ou pour toute autre chose que pour la protection de la nature…
Beaucoup d’autres remarques pourraient être ajoutées afin d’enrichir la réflexion de chacun. Pour cette conclusion temporaire, une fois de plus nous pouvons constater l’extraordinaire résilience de la faune indienne. Dès lors comment s’étonner de l’explosion faunistique dans les endroits qui sont bien protégés ?
1/- 2018 – Parc national de Kanha,
La matinée est déjà avancée. Nous sommes seuls sur la piste. Nous croisons la route de Neina avec ses 4 jeunes et nous les suivons à distance. Au bout d’un moment, les tigres font une halte. La mère parait constamment en alerte. Une alarme de chital et elle se dresse, prompte à défendre ses petits, inconscients des dangers.
2/- 2019 – Parc national de Ranthambore,
Nous l’avions croisé plus tôt sur la route. Allongé il semblait calme. Lorsque sa mère Laila est arrivée, il nous charge, puis s’en va. Nous descendons rapidement de la colline et l’avons retrouvé au bord d’un ruisseau en train de pêcher. Au bout d’un moment, il nous fonce à nouveau dessus. Puis il repart…
3/- 2019 – Parc national de Bandhavgarh,
En fin d’après-midi, la tigresse Dotty vient au plan d’eau pour se rafraîchir. Elle appelle ses jeunes qui se trouvent au alentour, cachés dans les hautes herbes. Une fois la famille réunie, ils vont se baigner et jouer dans l’eau. Mais les jeunes se montrent parfois trop accaparants et la mère se rebiffe lorsque l’un d’eux lui mord la queue !