Namibie

Territoires sauvages

La NAMIBIE

De vastes espaces ouverts, des paysages à couper le souffle, "l'âme de l'Afrique"

Tellement vaste et si peu peuplée qu’il est possible de découvrir d’immenses espaces ouverts sans routes, villes, arbres ou même pierres. Juste le vent du désert solitaire qui traverse l’un des coins les plus enchanteurs de la terre. Cet endroit se nomme la Namibie.

La faible densité humaine de ce pays a largement préservé la faune locale de la concurrence des activités de l’homme. Il est ainsi possible de voir de nombreux animaux évoluant dans des décors enchanteurs typiques de cette destination passionnante.

Pour ma part, je pense que l’on vient en Namibie surtout pour ses paysages incroyables. On rêve face à ces dunes qui peuvent présenter d’extraordinaires variantes. En fait, ces collines de sable ont un point commun qui réside dans une douceur enveloppée d’une certaine poésie. Celle-ci est possible grâce à une gamme tonale infinie qui change au grès de la lumière. Avec bonheur elles  surprennent  en y intégrant des éléments végétaux, vivants ou fossilisés. Parfois avec un peu de chance un oryx passe devant l’objectif alors que la lumière allonge son ombre sur le sable rougeâtre. Il faut alors attendre que la composition de l’animal et du minéral se positionne. A leur tour quelques autruches peuvent prendre place dans le tableau créant ainsi une autre image.

Avant d’attaquer la partie purement animalière de cette présentation, il parait indispensable de voir les magiques dunes du Namib. Finalement elles nous rappellent que la nature est la plus parfaite des architectes.

Sossusvlei-Namibie
Sossusvlei-Namibie

Damaraland et Kaokoland, contrées sauvages et reculées.

•  Le territoire qui va de la frontière du parc d’Etosha au nord jusqu’au Kaokoland au sud, forme le Damaraland. Au cours des millénaires, cette zone a connu de nombreuses activités volcaniques qui ont forgé un paysage austère et magnifique. Il se présente avec de vastes plaines aux couleurs changeantes, bordées par des montagnes abruptes et parsemées de massifs rocheux aux formes étranges.

Gravures rupestres-Twyfelfontein-Namibie

Gravures rupestres-Twyfelfontein-Namibie

Il y a environ 6 000 ans, les chasseurs-cueilleurs de l’ethnie San habitaient ce territoire. C’est ici que des témoignages de leur passage sont gravés dans la roche. Ils y ont laissé de nombreux vestiges dont les plus remarquables sont plusieurs milliers de gravures rupestres. Elles forment un étonnant bestiaire, réunies sur le site de Twyfelfontein, faisant de ce dernier l’un des plus riches du continent africain. C’est surprenant de voir avec quelle précision ces gravures furent réalisées avec des outils primitifs. Emu, on imagine  ces hommes des temps lointains apporter autant de soin pour sublimer leur environnement.

Dans cette contrée il y a l’oued de la rivière Huab où l’on peut observer les rares et célèbres éléphants du désert. Hormis cela notons que le Damaraland est également l’un des derniers refuges de faune sauvage hors des parcs et réserves.

•  Aux confins de la Namibie se trouve la région reculée du Kaokoland, qui n’est pas une région comme les autres. En effet, particulièrement isolée elle est souvent considérée comme l’une des contrées les plus sauvages du pays. Ainsi on peut s’immerger au coeur de paysages semi-désertiques grandioses et elle vaut largement les efforts pour y accéder.

Ce vaste territoire occupe un espace d’environ 50.000 Km² offrant aux voyageurs un saut vers l’inconnu. Dans les panoramas presque irréels, il sera possible d’observer les animaux qui vivent en liberté dans cet endroit. Ainsi les girafes et les zèbres de montagnes y évoluent dans leur habitat naturel.

La sérénité qui se dégage des spectacles donnés par le Kaokoland prend une ambiance magique. On se croirait presque au coeur de la planète.

C’est en octobre, (après la période de mai à septembre sans pluies) que ces vidéos/photos ont été réalisées. Ce mois affiche les températures les plus élevées.

Paysage-Kaokoland-Namibie
Paysage-Kaokoland-Namibie

Etosha, un parc comme nul autre.

Le parc national d’Etosha est l’un des plus beaux parcs animaliers d’Afrique australe. Situé au nord du pays, c’est l’endroit privilégié pour voir des animaux en Namibie. Des points d’eau artificiels ont été aménagés afin de mieux préserver la faune pendant la saison sèche. En conséquence ils constituent autant d’observatoires pratiques pour apercevoir les animaux s’y rendant en nombre important. D’autant que cette faune offre l’avantage d’une très grande diversité. Les oryx, particulièrement bien adaptés au climat aride du pays, sont nombreux dans le parc. A vrai dire l’apparition de ces animaux élégants avec leurs longues cornes recourbées en forme de cimeterre et leur masque bicolore demeure toujours un moment recherché.

Guêpier carmin-Mamili-Namibie

Guêpier carmin-Mamili-Namibie

Les zèbres de Burchell et les zèbres des montagnes ne se distinguent guère les uns des autres que par leurs rayures différentes. Avec leurs magnifiques cornes torsadées, les grands koudous côtoient les vénérables éléphants et les gracieuses girafes. Le parc d’Etosha est par ailleurs l’un des rares sites en Afrique australe où nous pouvons apercevoir des rhinocéros noirs, espèce gravement menacée. Enfin avec une telle densité de proies les prédateurs ne sont évidemment pas en reste et, en conséquence, lions, hyènes et guépards règnent sans partage dans ces lieux protégés.

⊕ D’un ancien documentaire sur le parc d’Etosha, il me restait en mémoire de magnifiques éléphants “blancs” (à cause de la poussière). Mon objectif était de voir des vieux mâles avec les défenses cassées, caractéristiques du lieu.

Un endroit à ne pas manquer est le pan d’Etosha, immense désert salin au centre du parc que l’on peut apercevoir depuis l’espace. Il couvre environ 4.800 km², soit un quart du parc. Avec ses dimensions gigantesques (130 km de longueur et 50 km de largeur) il est ainsi le plus grand marais salant en Afrique. En conséquence ce lieu étonnant se transforme en une lagune peu profonde à la saison des pluies offrant ainsi un habitat aux  pélicans et aux flamants.

D’autre part la beauté singulière du parc se dévoile au petit matin et au crépuscule lorsque les animaux viennent s’abreuver aux plans d’eau. On assiste ainsi à une procession bien ordonnée des espèces qui s’abreuvent tour à tour. Les uns boivent, les autres attendent, puis les animaux se mélangent pour donner un incroyable “melting-pot” d’espèces.

Comme on s’en rend compte tout de suite, la concentration est telle dans ce parc que nous n’avons pas à chercher les animaux, ils viennent à nous naturellement. 

Zèbres-Etosha-Namibie
Zèbres-Etosha-Namibie

Bande de Caprivi, oasis de vie.

Situé à l’extrême-nord est du pays, la bande de Caprivi est un milieu très différent, beaucoup plus marqué par la présence de l’eau. Sur le plan géographique ce couloir étroit de 450 km de long sur quelques dizaines de km s’insère entre la Namibie, l’Angola, le Botswana, la Zambie et le Zimbabwe.

Baignée de nombreuses eaux, la bande de Caprivi possède une terre beaucoup plus prospère qu’ailleurs avec une végétation luxuriante et une faune abondante. Cette région offre ainsi de nombreuses richesses présentes dans les différents parcs nationaux situés dans cette région (Mudumu, Mamili, Bwabwata).
Cependant les espèces rencontrées sont différentes de celles observées dans le centre de la Namibie. En effet ici nous pouvons voir les pukus, ainsi que les rares sitatungas, hippotragues noirs et antilopes rouannes.

⊕ Le but de mon voyage dans la bande de Caprivi était de voir l’élégant hippotrague noir, plus connu sous le nom anglais de “Sable Antelope“.