Manas

Situé sur les contreforts de l’Himalaya, le parc est frontalier au Bouthan, avec une prolongation sur celui-ci. Le nom provient de la rivière Manas qui irrigue le parc avec ses eaux cristallines et celles de ses affluents.

Les forêts sont de types tropicales humides ou semi-persistantes et des forêts sèches de feuillus. Les prairies rencontrées sont la savane et la prairie semi-persistante.

CREATION Tiger Reserve: 1973
SUPERFICIE TOTALE: 3150 km² (core: 840 + buffer: 2310)
CLASSIFICATION: National Park / Tiger reserve

ETAT: Assam     PAYS: Inde

BIODIVERSITE: 60 espèces de mammifères et 42 de reptiles, 500 espèces d’oiseaux, certaines espèces sont endémiques.


Un patrimoine mondial, de l’ombre à la lumière.

Réputée pour la rareté de certaines de ses espèces comme le langur doré (Golden Langur), ou le sanglier nain, le parc est baigné par un climat chaud et humide (76%). Manas constitue l’habitat de 22 des espèces de mammifères les plus menacées de l’Inde. C’est dans ce parc que l’on estime qu’il y a la seule lignée génétiquement pure de buffles sauvages. L’incroyable richesse de sa faune sauvage a été mise à mal entre 1988 et 1993 par un braconnage intensif commis par la tribu résidente Boda. Avec l’aide d’un vaste programme initié par le gouvernement indien la situation revient tout doucement vers la normalité.

Pour lui donner une protection supplémentaire, l’Unesco a  inscrit Manas sur la liste du  patrimoine mondial. Le sanctuaire de faune de Manas est protégé au nord par le Parc national royal de Manas du Bhoutan et par la Réserve de tigres de Manas. La coopération transfrontalière est donc importante pour l’efficacité de sa protection.

 
 

Manas Tiger Reserve

Overcoming naive impressions to figure out how things really work

  • Populations de grands fauves :
    31 tigres adultes résidents (15e rang sur les 50 réserves de tigres du pays)
  • Base de proies sauvages de la réserve (non renseignée).
  • Classée 27e meilleure réserve de tigres du pays en termes de gestion (4 cycles d’évaluation réalisés entre 2006 et 2018).

Ce site d’une grande beauté naturelle abrite des espèces endémiques comme le sanglier nain, le lièvre hispide et le langur doré, ainsi que l’outarde du Bengale menacée. Les différents types d’habitats et de végétation expliquent également l’extrême diversité floristique avec 89 espèces d’arbres, 49 espèces d’arbustes, 37 espèces sous-arbustives, 172 herbes et 36 plantes grimpantes. Quinze espèces d’orchidées, 18 espèces de fougères et 43 espèces de graminées procurant un fourrage vital à plusieurs espèces d’ongulés y ont aussi été recensées. Il constitue un habitat viable d’importance fondamentale pour des espèces rares comme le tigre, le rhinocéros unicorne, le cerf des marais, la panthère longibande. Manas revêt une importance d’autant plus exceptionnelle parmi les aires protégées du sous-continent indien que c’est l’une des dernières aires naturelles les plus remarquables de la région où survivent encore d’assez grandes populations de nombreuses espèces menacées.

Entre 1988 et 1996, le parc a subi de graves dommages par le fait de la tribu Bodo qui habite de parc. Toutes les infrastructures ont été détruites et les forêts saccagées. Le massacre de animaux a servi à financer ces rebelles.

Lors de ma venue en 2010, trois personnes avaient été tués lors d’un conflit dans un village et l’accès à toute la zone est nous avait été interdite. A cette époque, le parc était délaissé. Il n’y avait plus de rhinocéros sur les 100 présents jadis et la faune quasi-absente. Les vaches broutaient où auparavant il y avait des buffles sauvages et des éléphants. Le programme gavial était représenté par un pauvre animal croupissant dans un minuscule bassin. Par la suite j’ai rencontré Johanna qui avait travaillé à l’étude du parc pendant près de 10 années. Elle me l’avait alors décrit comme un paradis perdu. 

Le renouveau espéré est arrivé grâce à un programme de réintroduction du rhinocéros unicorne qui avait été éradiqué pendant les années noires. En décembre 2010, 2 rhinocéros ont été transférés depuis Pobitora, puis d’autres ont suivis. Le parc de Manas est un bon habitat pour cet animal. Auparavant, il y avait plus d’une centaine de spécimens. Il y a aujourd’hui 40 rhinocéros issus des 20 individus transférés.

Porte d'entrée du parc
Panneau du jumelage Inde/Bouthan
Patrouille de protection